Du lac Léman au glacier du Rhône

Cet itinéraire helvète remonte le canton du Valais en suivant le cours du Rhône, avec des incursions dans les vallées adjacentes. Découverte en camping-car d’une Suisse de carte postale, avec ses chalets d’alpage, ses lacs d’altitude, et ses glaciers facilement accessibles.

Si l’on a bien retenu ses leçons de géographie, le Rhône est un fleuve de 812 km qui prend sa source dans le glacier du Rhône, à 2209 m d’altitude, à l’extrémité orientale du Valais, en Suisse. Au tiers de son parcours, il se jette dans le lac Léman et c’est à cet endroit que débute notre périple. Plus précisément au château de Chillon, qui semble flotter sur l’eau. En effet, il dresse ses hautes murailles et ses tours crénelées sur un îlot posé au bord de ce grand lac franco-suisse, une position stratégique pour le duché de Savoie, au confluent de routes entre la France, l’Allemagne et l’Italie. Magnifique exemple d’architecture féodale, ses intérieurs (à visiter avec un audio-guide) abritent une belle collection de mobilier ancien, d’armes et d’armures, et d’objets archéologiques trouvés sur place. Un peu plus au sud, dans le canton de Vaud, c’est un autre château qui vous attend à Aigle, cette fois entouré d’un océan de vigne. On y trouvera d’ailleurs un musée de la vigne et du vin qui rassemble le patrimoine viticole vaudois, et une étonnante collection d’étiquettes de vin du monde entier. Eloignons-nous un peu du Rhône pour rejoindre le col des Mosses. Du parking, un sentier assez raide (400 m de dénivelé) permet d’accéder au lac Lioson, un merveilleux lac glaciaire où l’on peut pêcher la truite ou l’omble chevalier. Chemin faisant, on passe devant une fromagerie d’alpage qui fabrique à l’ancienne, dans un chaudron en cuivre chauffé au feu de bois, de l’étivaz, un savoureux fromage au lait cru à pâte dure, au goût corsé, de la famille du gruyère suisse. Un peu de vin dans la soute, du bon fromage, vous voilà prêts à remonter le cours du Rhône !

Le vignoble de Lavaux, au bord du lac Léman
Chateau de Chillon
Le Chateau de Chillon
Au château de Chillon
Chateau d’Aigle
Au lac de Lioson
Lac Lioson, au-dessus du col des Mosses
Au lac de Lioson
Pecheur au lac Lioson

De Martigny au glacier du Trient

Le Rhône, qui suit un axe nord/sud depuis le lac Léman, oblique brusquement vers l’est à hauteur de Martigny, une ville remplie de (bonnes) surprises. Tout d’abord, ne vous laissez pas distraire par les sculptures contemporaines qui ornent ses ronds-points ! Elles rendent hommage à la fondation Gianadda, un extraordinaire musée qui rassemble les collections d’un entrepreneur italien qui a fait fortune dans l’immobilier. Lors d’un de ses chantiers, il a découvert un site archéologique datant de l’Antiquité, et les objets de ces fouilles sont exposés dans ce musée, ainsi que des œuvres d’art, et une incroyable collection de véhicules anciens, tels qu’une De Dion Bouton de 1906, une Oldsmobile de 1902 et une Benz de 1897 ! Quant au parc, il est agrémenté de sculptures d’artistes tels que Calder, Dubuffet, César ou Rodin, excusez du peu… L’autre musée-phare de la ville est Barryland, où l’on peut voir et parfois caresser des chiens de race Saint-Bernard, d’adorables toutous qui servaient à secourir en hiver les victimes d’avalanches ou ceux qui étaient pris dans les tempêtes soufflant au col du Grand-Saint-Bernard tout proche où se trouvait l’Hospice. D’ailleurs, Barry était le nom d’un de ces plus illustres chiens, dont le musée relate les exploits. Passionnant ! Ne quittez pas Martigny sans avoir jeté un œil au château de la Batiaz, dont la tour ronde surplombe un très beau pont couvert en bois, le dernier carrossable du Valais. Aux environs de Martigny, vous avez la possibilité de parcourir deux gorges aménagées de passerelles métalliques ou en bois. Il y a d’abord celles du Trient à Vernayaz : on progresse dans une gorge très étroite et très haute, presqu’une faille, sur une passerelle en bois accrochée à la paroi et protégée des chutes de pierre par un filet métallique. C’est très impressionnant ! Mais gardons les superlatifs pour les gorges du Durnand : elles sont aussi très encaissées, mais comme la passerelle grimpe sur les parois pour suivre le dénivelé du torrent, cela offre des vues saisissantes et spectaculaires, quasi vertigineuses ! Ces deux balades restent faciles, et sont très rafraîchissante par forte chaleur… Un peu comme le bisse de Trient, que l’on rejoint au col de la Forclaz, non loin de Martigny. Un bisse, c’est un chemin d’eau, une rigole d’irrigation, toujours en service ou pas, qui sert désormais de sentier de promenade. Si vous n’aimez pas trop grimper, ce sont des sentiers idéaux, car leur déclivité est très faible. Pourtant, certains permettent de rejoindre des sites magnifiques, tel que celui du Trient, qui aboutit à une buvette où l’on peut prendre un verre ou déguster une part de tarte en admirant le glacier du Trient. Une belle entrée en matière dans ce voyage où vous verrez d’autres bisses, et d’autres glaciers !

Rond-point de Martigny
Parc de la fondation Gianadda
A la fondation Gianadda
Morgane et Patch, un Saint-Bernard à Barryland
Château de la Batiaz, à Martigny
Gorge du Trient
Gorges du Durnand
Le torrent et le glacier du Trient
Buvette au bout du bisse du Trient
Glacier du Trient

Les bons vins valaisans

Rejoignez la plaine du Rhône pour arriver à Sion. Même si vous acheté la vignette permettant d’emprunter les autoroutes, il est plus agréable de suivre la route cantonale N°9 qui traverse les villages viticoles (Ardon, Vétroz, Conthey…). A Sion, vous serez intrigués par ces châteaux perchés au sommet de pitons rocheux. La meilleure façon d’y accéder est de laisser votre véhicule dans un parking et de suivre le circuit proposé par l’Office du Tourisme, qui passe par les plus beaux bâtiments de Sion (maison Supersaxo, églises, tour des Sorciers…), traverse la vieille ville et aboutit au pied de ses deux châteaux emblématiques, accessibles chacun au prix d’une petite grimpette : celui de Valère abrite le musée d’Histoire du Valais qui retrace 2000 ans d’histoire au fil de ses innombrables salles labyrinthiques, et son église, à l’admirable chœur gothique du XIIIe s., peut se targuer de détenir l’un des plus anciens orgues jouables au monde (1435) ; celui de Tourbillon est une forteresse médiévale, qui offre un superbe panorama sur la ville et sur la plaine du Rhône qui serpente jusqu’à l’horizon à travers une mosaïque verdoyante de vergers et de vignes. Cela donne envie de se balader dans ces vignes, et un chemin est tout indiqué pour cela : le bisse de Clavau. Qu’il est agréable de marcher le long de ce bisse fleuri situé en balcon sur la vallée, au cœur de ce vignoble accroché au coteau en s’appuyant sur des murets en pierres sèches ! D’autant plus qu’il est possible de s’arrêter prendre un verre ou déjeuner dans deux guérites ombragées le long du bisse. Il faut réserver aux Celliers de Sion, une structure oenotouristique regroupant les vins de deux importants domaines valaisans, et dont la visite permet de se familiariser et de déguster les principaux vins locaux que sont le Fendant, l’Humagne, ou la Petite Arvine… Le vin est assez cher en Suisse, du fait de la petite taille des parcelles et de la mécanisation difficile. Il vaut donc mieux être sûr de son choix avant d’en acheter ! L’autre adresse incontournable, pour acheter du vin, c’est le château de Villa, à Sierre. Son oenothèque contient 800 vins du Valais, dont 20 sont proposés à la dégustation tous les quinze jours ! De plus, comme elle est tenue par une association à but non lucratif, les vins sont vendus au prix vigneron, avec une marge fixe de 1 FCH !

Maison Supersaxo à Sion
Chateau de Valère, à Sion
Chateau de Tourbillon, à Sion
Dans l’église de Valère, à Sion
Eglise de Valère, à Sion
Les deux châteaux de Sion
Le bisse de Clavau
Le Rhône vu depuis le bisse de Clavau

Le glacier d’Aletsch en majesté

Restons sur les hauteurs de Sion, à Savièse plus précisément, pour suivre le bisse du Torrent-Neuf. Le bisse chantonne d’abord son frais murmure en sous-bois, puis il disparaît alors que le chemin continue à flanc de falaise ou sur des passerelles suspendues dans le vide ! C’est très impressionnant, mais tout est sécurisé, et ce chemin est emprunté par des petits-enfants et leurs grands-parents. Il suffit de n’être pas trop sujet au vertige… Au bout, on pourra se rincer la gorge sèche à une buvette, et repartir en sens inverse pour de nouveaux points de vue, et des sensations intactes ! Retour dans la vallée pour remonter le cours du Rhône. Peu après Sierre, vous entrerez dans la partie germanophone du Valais. Cela ne change pas grand-chose, à part la communication dans les commerces… Le Rotten (le Rhône) se moque ce des subtilités linguistiques, il est toujours assez large et bien canalisé, bordé d’arbres et de petites routes qui, si le camping sauvage n’était pas interdit, constitueraient de chouettes spots pour passer la nuit. On se contentera de les emprunter la journée, pour y pique-niquer… A Turtmann-Unterems, il faudra laisser le camping-car au parking et marcher 5 minutes pour admirer une haute cascade générant un bassin propice à la baignade. Toujours plus à l’Est, c’est après Brig que la vallée se resserre, encadrée par les imposants massifs des Alpes bernoises d’un côté, et lépontines de l’autre, dont les sommets dépassent tous 3000 m… Ce qui est formidable, en Suisse, c’est qu’il n’y a pas besoin d’être alpiniste ou randonneur chevronné pour accéder aux merveilleux paysages montagneux d’altitude. Que ce soit avec des trains à crémaillère ou grâce à des remontées mécaniques, tout le monde peut en profiter ! Ainsi, le majestueux glacier d’Aletsch, qui est le plus long glacier des Alpes (20 km), peut être contemplé depuis deux sommets différents. Bien que la vue du glacier soit superbe depuis Moosfluh, je recommande, si vous deviez choisir entre les deux, l’Eggishorn, accessible par télécabine depuis Fiesch. Sa plate-forme d’observation, située à 2870 m d’altitude, domine cette longue langue blanche, striée de moraines et fendillée de crevasses. Très bien aménagé, le site est pourvu de plaques informatives renseignant sur la formation du glacier, son évolution, son érosion, sa fonte inexorable… C’est tellement beau qu’on y passerait la journée ! Gardez un peu de temps pour descendre de Fiescheralp à Bettmeralp par un sentier facile bordé d’arbustes à myrtilles qui mène à Bettmersee, un très joli lac où l’on peut se baigner ou faire du pédalo. De Bettmeralp, une télécabine vous descendra à Talstation, où vous prendrez le train pour rejoindre Fiesch. Il n’y a plus qu’à rejoindre votre camping, avec de merveilleuses images en souvenir !

Bisse de Torrent-Neuf
Sur le bisse du Torrent-Neuf, à Savièse
Un ours sur le bisse du Torrent-Neuf ???
Ah oui !…
Etang de Rocher, à Savièse
Cascade de Turtmann
Glacier d’Aletsch
Glacier d’Aletsch vu depuis Moosfluh
Glacier d’Aletsch vu depuis Moosfluh
Glacier d’Aletsch vu depuis Moosfluh
Glacier d’Aletsch vu depuis Eggishorn
Glacier d’Aletsch, depuis Eggishorn
Glacier d’Aletsch, depuis Eggishorn
Glacier d’Aletsch depuis Eggishorn
Glacier d’Aletsch vu depuis Eggishorn
Glacier d’Aletsch vu depuis Eggishorn
Eglise à Fiescheralp
A Fiescheralp
Lac à Bettmeralp

A la source du Rhône

A partir de Fiesch, le Rhône a désormais l’allure d’un torrent de montagne, comme on peut s’en rendre compte depuis la passerelle de Goms, un pont suspendu qui surplombe le Rhône de 92 m de hauteur. Les paysages qui défilent dans ce Haut-Valais peu urbanisé sont un ravissement : les petits villages traversés sont composés de chalets en mélèze, la plupart décorés avec soin de fleurs ou ornés de vieux outils accrochés en façade ou aux balcons. Certains sont multiséculaires, comme le prouvent les dates gravées sur les poutres, ils sont parfois couverts de bardeaux de bois, et ils s’éparpillent autour d’une église généralement blanche, à l’élégant clocher, galbé ou non. Tout cela confère un charme irrésistible à ces villages de carte postale, tel que Biel ou Munster, peut-être le plus beau de tous. Obergoms marque le bout de la vallée, qui vient buter sur de hautes montagnes de toutes part. Il va falloir grimper l’interminable route en lacet qui mène au col de la Furka (le Furkapass), à 2429 m d’altitude, qui permet de rejoindre les cantons d’Uri et Tessin. Juste avant le col, un belvédère aménagé en parking donne accès au but ultime de ce voyage : le glacier du Rhône ! Si vous passez par l’hôtel, l’entrée payante vous donnera accès au lac d’où s’écoule le Rhône naissant, et à un tunnel de glace artificiel. Mais vous ferez les plus belles images depuis le sentier accessible depuis le bord de la route, 100 m plus haut que le parking. La vue plongeante sur le glacier est grandiose ! Les couleurs bleutées des blocs de glace qui émergent du lac font penser à la Grande Bleue, et d’ailleurs chaque goutte qui s’en écoule arrivera, un jour ou l’autre, dans la Méditerranée…

Passerelle de Goms
Le Rhone vers Biel, dans le Haut-Valais
Le Rhone et le Glacier Express, dans le Haut-Valais
Glacier d’Aletsch vu depuis Eggishorn
Munster, dans le Haut-Valais
Vue depuis le Furkapass
Au glacier du Rhône
Glacier et lac glaciaire du Rhône
Glacier et lac glaciaire du Rhône
Glacier et lac glaciaire du Rhône

Depuis Obergoms, il peut être agréable d’aller voir le Grimselsee, un très joli lac de barrage situé au col de Grimsel, dans le canton de Berne. On peut en faire le tour à pieds, et il y a de nombreux parkings, dont deux pour camping-cars.

Grimselsee
Grimselsee

Pour revenir en France, il suffira de reprendre le chemin en sens inverse, en ajoutant, selon votre disponibilité, des incursions dans les vallées perpendiculaires à celle du Rhône. A savoir :

Le val de Bagnes

Avec Verbier comme principale station (réputée pour le ski), on peut y faire d’innombrables randos et elle est très bien équipée en sentiers VTT. Mais son point fort, c’est de pouvoir accéder facilement, grâce à un enchaînement de téléphériques et de télécabines, au Mont Fort, à 3330 m d’altitude ! Sur la plate-forme d’observation, on a le souffle coupé par le manque d’oxygène et par la beauté du panorama à 360° sur le Cervin, la Dent d’Hérens, le Grand Combin, le Mont-Blanc… et une centaine d’autres sommets alpins qui se découpent sur l’horizon. L’air est d’une pureté absolue, et les neiges éternelles semblent étinceler davantage à cette altitude… On aimerait rester plus longtemps pour profiter de cette vue grandiose, mais l’air est glacial, le vent mordant, et si l’on n’a pas prévu la doudoune et le bonnet, il faut vite redescendre sur le plancher des vaches, à hauteur d’alpage…

https://www.verbier.ch/ete/

Au sommet du Mont Fort
A Verbier

Le val d’Hérens

Au sud de Sion, la route qui passe par Vex (prononcez vé) permet d’abord de faire un stop pour admirer les pyramides d’Euseigne, une curieuse moraine calcaire ruiniforme qui enjambe la route et qui prend la forme de cônes coiffés de chapeaux de pierre. Vraiment étonnant ! Puis la vallée s’ouvre sur Evolène, une charmante station de montagne aux vieux chalets en bois couverts de grosses lauzes, sur lesquels le temps semble ne pas avoir de prise. L’OT distribue un plan où figure un circuit patrimoine permettant de voir les plus beaux. Nul ne sait si c’est la race d’Hérens qui a donné son nom à la vallée ou l’inverse, mais ce qui est certain, c’est qu’il existe un lien fort entre ces vaches et le territoire. Outre leur apport en viande et en lait (qui permet de fabriquer un délicieux fromage à raclette), ces petites vaches nerveuses fascinent par leur lutte en alpage, pour gagner la suprématie sur le troupeau. L’Homme exploite donc cette aptitude au combat en organisant de véritables tournois très populaires. Au-dessus du village, durant l’été, un très joli sentier est jalonné de tirages photo grand format illustrant cette tradition. Le sentier « résonance » mène au joli lac d’Arbey, et en descendant par Lannaz, cela vous donnera l’occasion de déjeuner dans l’une des meilleures auberges que j’ai pu tester au cours de ce reportage (voir carnet pratique). L’autre balade incontournable, dans cette vallée, consiste à monter au lac Bleu (2090 m) depuis le hameau La Gouille. Après une petite grimpette (315 m de dénivelé), le sentier débouche sur ce petit bijou turquoise serti dans un écrin verdoyant de mélèzes et d’arolles. L’eau, qui arrive dans le lac par une petite cascade, reflète le ciel et la forêt, et sa couleur est irréelle. Ce serait un lieu de pique-nique idéal, mais il attire beaucoup de monde… Si on vient tôt, on peut y débusquer un chamois. 

Pyramides d’Euseigne
A Evolène
Sentier Résonance à Evolène
Lac Bleu
Lac Bleu
Lac Bleu

Enfin, en redescendant vers Sion, vous pouvez (devez ?) rencontrer François Morend-Gaillard dans sa ferme de Champasses (à Euseigne), un sympathique fromager qui produit un fromage à raclette au lait cru bio et goûteux, et des petites tommes qu’il vend sur place. Il reçoit, sur rdv, aux heures de fabrication (9 h / 11 h).

https://champasse.ch/  ;  https://www.valdherens.ch/ ; https://www.evolene-region.ch/

François Morend-Gaillard

Le Val d’Anniviers

Depuis Sierre, une route grimpe à Anniviers, d’où on a le choix : ou se rendre vers Grimentz, l’un des plus beaux villages de montagne de Suisse, ou filer au fond de vallée vers Zinal, lieu de départ de magnifiques randonnées, trekkings et voies d’escalade. J’ai choisi cette option parce que c’est plus pratique avec un camping-car, et pour aller au camping de la Tzoucdana. Dans les deux cas, il y a un téléphérique qui mène à un restaurant réputé (l’Espace Weisshorn), et depuis la gare d’arrivée, on peut monter facilement (20 min) à la Corne de Sorebois, un sommet culminant à 2850 m. De là, on surplombe tout le val d’Anniviers, et on a une vue plongeante sur le lac artificiel de Moiry, d’un bleu laiteux intense. En prolongeant la balade sur la crête, on tutoie les 3 000 m, et la vue, là encore, est sublime sur les alpes valaisannes et la bien nommée Dent Blanchehttps://www.valdanniviers.ch/fr/

Camping de Tzoucdana
Lac de Moiry vu depuis la Corne de Sorebois
La Dent Blanche, vue depuis la Corne de Sorebois

Remarque : ce reportage a été effectué en camping-car, mais il est tout à fait possible de faire le même itinéraire en voiture !

En Pratique

Repères :600 km / 15 jours

Infos

www.valais.ch/fr/home et www.myswitzerland.com/fr-fr/

A savoir 

– 1 FCH = 1,07 €

– Pour emprunter les autoroutes, il faut acheter dans une station-service ou un bureau de poste une vignette forfaitaire de 40 FCH pour les véhicules pesant moins de 3,5 tonnes. Pour les poids supérieurs, la redevance se calcule sur le poids total du véhicule.

– Se munir d’un adaptateur pour prises électriques suisses.

Etapes

Le stationnement « sauvage » n’est pas complètement interdit, mais les dispositions légales relèvent du canton et des communes. Il vaut mieux consulter les autorités locales, car les amendes sont salées (200 FCH). Parmi la centaine d’aires de services officielles en Suisse, certaines permettent le stationnement nocturne (liste à consulter : www.aupaysducampingcar.ch ). Les campings sont très bien équipés.

Leysin. Parking de la patinoire avec vidanges, eau, électricité et douches au centre sportif (3 FCH).  13,80 FCH.

Martigny. Camping TCS bien situé, au calme, et proche du centre-ville. 48 FCH. 68 rue du Levant. Tél : +41 27 722 45 44. 48 FCH.

Saillon. Parking des Bains de Saillon, gratuit mais en principe réservé aux utilisateurs des bains. Tél : +41 27 602 40 00

Sion. Camping TCS des Iles avec un petit lac et une piscine. 6 chemin du camping. 64 FCH. Tél : +41 27 346 43 47

Savièse. Parking Binii avec borne Euro-relais et superbe vue. 10 FCH.

Oberems. Parking du village calme et gratuit la nuit, mais route en épingles à cheveux pour y aller.

Fiesch. Camping Eggishorn avec accueil en français, piscine et restaurant. Il permet de rejoindre à pieds le téléphérique pour Bettmeralp. 35 FCH. 50 Fieschertalstrasse. Tél : +41 27 971 03 16

Oberwald. Au Grimselpass, parking derrière l’hôtel Alpenlodge et quelques places plus au calme vers le lac. 25 FCH avec eau, électricité, douche et vidange k7. Tél : +41 27 527 11 12

Les prix des campings sont donnés pour 2 p. incluant l’électricité, le wifi et les services, en haute saison. Réservation indispensable durant l’été.

A faire, à voir

Le château de Chillon à Veytaux. Forteresse avancée sur le lac Léman, dont on parcourt tous les recoins, des souterrains au donjon ! Tél : +41 21 966 89 10. www.chillon.ch/

Le château d’Aigle. On visite surtout son musée de la vigne, du vin, et des étiquettes. Tél : +41 24 466 21 30. www.chateauaigle.ch/

La Fondation Gianadda à Martigny. Un musée 6-en-1 puisqu’il expose des objets de l’Antiquité, des peintures classiques, des œuvres contemporaines, des voitures anciennes, des photos d’art, et une expo sur Léonard de Vinci ! Du 12 juillet au 19 novembre, expo sur Cézanne et Renoir. Tél : +41 27 722 39 78. www.gianadda.ch/

Barryland à Martigny. Musée et chenil pour tout savoir du chien Saint-Bernard ! Tél : +41 27 720 53 53. www.barryland.ch/

Bonnes tables

La Petite Auberge de Lannaz : viande d’Hérens grillée au feu de bois, burger à se damner… Réservez, c’est toujours plein ! +41 79 850 69 54

La Pinte du Paradis, à Aigle : cuisine traditionnelle de grande qualité. 50 FCH/p. +41 24 466 18 44

Les Gorges du Durnand, 16 route de Champex, Les Valettes : sympathique auberge réputée pour ses filets de perche, sa fondue ou sa souris d’agneau. 40 FCH/p. +41 27 722 20 77

Le château Villa, à Sierre : coup de cœur pour ce restaurant spécialisé dans le fromage. Son menu-dégustation de 5 raclettes au lait cru est un must ! Surtout en l’accompagnant d’un vin goûté dans l’œnothèque… Possibilité d’acheter du fromage et de la charcuterie et du pain de seigle. 60 FCH/p. +41 27 455 18 96

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