Madère, une île-jardin aux parfums des Tropiques

Au large du Maroc, cette île volcanique portugaise jouit d’un climat doux et humide, qui favorise sur son relief accusé une végétation exotique luxuriante. Un voyage dépaysant sur une île très accueillante.

Maisons accrochées à la pente et cultures en terrasses

Un simple tour au mercado dos lavradores, le marché couvert de Funchal, plante le décor : ces pyramides de fruits que l’on ne saurait nommer, ces brassées de fleurs exotiques, ces parfums d’épices orientales, et ces étranges poissons-sabres noirs (aussi effrayants sur l’étal que délicieux dans l’assiette), toute cette effusion de saveurs, de couleurs et de produits inconnus plonge le visiteur dans un dépaysement total. Les rues de la vieille ville, au pavement noir et blanc, sont égayées par le buisson ardent du tulipier du Gabon, le bouquet rose du kapokier et le feu d’artifice du flamboyant, tandis que se mêle aux effluves marines la fragrance capiteuse et vanillée du frangipanier. En sortant du marché, arpentez la rue Santa Maria, dont presque toutes les portes sont peintes par une association locale. Cette rue réputée pour son street art est aussi bondée de restaurants, où l’on peut retrouver tous ces bons produits photographiés au marché !

Au marché dos Lavradores
Au marché dos Lavradores (en dessous, les fruits du philodendron)
FUNCHAL Au marché dos Lavradores
Au marché dos Lavradores, salle des poissonniers, les poissons « espada » (sabre noir)
Poissons « espada » (sabre noir)
Au marché dos Lavradores, salle des poissonniers
Au marché dos Lavradores, salle des poissonniers
FUNCHAL Au marché dos Lavradores, salle des poissonniers, gros thon
Au marché dos Lavradores
FUNCHAL, Rue Santa Maria
FUNCHAL, Rue Santa Maria
Rue Santa Maria de Funchal
Street art dans la rue Santa Maria de Funchal
Street art dans la rue Santa Maria de Funchal
Street art dans la rue Santa Maria de Funchal
Dans une rue de Funchal
FUNCHAL, Place de la Municipalité
FUNCHAL, Place de la Municipalité
FUNCHAL, Eglise St-Jean l’Evangéliste

Parmi tous les jardins de la ville, deux sont incontournables. Choisissez de les rejoindre par le téléphérique, afin de profiter de la vue de Funchal, dont les maisons étagées sur la pente sont entourées de vigne ou de bananeraies. Le jardin botanique est réputé pour ses orchidées, ses cactées, et son magnifique parterre taillé de motifs géométriques, qui est un véritable balcon sur la baie de Funchal. Quant au jardin tropical du Monte Palace, d’inspiration orientale, il occupe un vallon enchanté de bassins et de cascades, et ses allées romantiques sont émaillées d’une fabuleuse collection d’azulejos, certains datant du XVe s. Le richissime homme d’affaires portugais qui a racheté ce vaste domaine de 7 ha en 1987 est un collectionneur féru d’art et de culture. C’est pourquoi on trouve dans son jardin un petit musée d’art africain, où l’on peut admirer des sculptures principalement du Mozambique, et un autre de minéraux, qui expose des centaines de pierres précieuses et semi-précieuses issues des entrailles de la Terre… Au fil des allées, on découvre une très riche collection de plantes provenant des quatre coins du monde (orchidées de l’Himalaya, bruyères d’Ecosse, séquoias d’Amérique, acacias d’Australie, cycadée du Mozambique…), et même un olivier millénaire du Portugal ! Grâce à ma guide, Célia Mendonça (aux connaissances érudites en histoire et en botanique), j’ai même pu voir, un peu dissimulée sous des arcades derrière le manoir, une belle collection de porcelaines chinoises ! Et c’est elle qui m’a fait découvrir l’extraordinaire jardin de l’hôtel Quinta Jardins do Lago (voir en fin d’article dans le Pratique), qui ne fait pas partie de la visite classique de Funchal. A parcourir sans modération, avant de prendre un verre ou un thé au bar de la piscine…

FUNCHAL Vue de la ville depuis le téléphérique
FUNCHAL Jardin botanique
FUNCHAL Jardin botanique
FUNCHAL Jardin Monte Palace
FUNCHAL Jardin Monte Palace
FUNCHAL Jardin Monte Palace
Philodendron au jardin botanique de Funchal
Fleurs de la liane de Mysore au jardin botanique de Funchal
Cycadée du Mozambique au jardin tropical Monte Palace
Hortensia au jardin tropical Monte Palace
Orchidée Vanda dans le jardin de l’hôtel Quinta Jardins do Lago
Orchidée dans le jardin de l’hôtel Quinta Jardins do Lago
Megaskepasma Erythrochlamys (Red mantle) dans le jardin de l’hôtel Quinta Jardins do Lago
Plante corail (russelia juncea) dans le jardin de l’hôtel Quinta Jardins do Lago
Dichorisandra Thyrsiflora (Gingembre bleu) dans le jardin de l’hôtel Quinta Jardins do Lago
Agapanthe au jardin tropical Monte Palace
Statues du Mozambique au jardin tropical Monte Palace
Musée des minéraux au jardin tropical Monte Palace
Pierres précieuses au musée des minéraux du jardin tropical Monte Palace
Dans le musée des minéraux du jardin tropical Monte Palace
Dans le musée des minéraux du jardin tropical Monte Palace

Pour revenir en ville, n’hésitez pas à vous laisser entraîner dans un de ces toboggans (traîneaux en osier sur patin de bois) qui dévalent une rue très pentue, retenus et guidés par des carreiros, deux costauds tout de blanc vêtus qui retiennent le traîneau avec une corde. Au début du XIXe s., c’était ainsi que les citoyens aisés du village de Monte descendaient en ville, sans abîmer leur robe ou leurs beaux souliers vernis… La descente de 2 km dure moins de 5 minutes, mais sur les tronçons les plus raides, cela va assez vite pour procurer des sensations, d’autant plus que la circulation n’est pas interrompue dans la rue ! Certes, ce n’est pas une attraction de fête foraine, mais cela permet à toute une corporation de vivre et de perpétuer une tradition unique en son genre.  

Carreiros do Monte (toboggans)
Carreiros do Monte (toboggans)
Carreiros do Monte (toboggans)
Carreiros do Monte (toboggans)
Un carreiro do Monte
Carreiros do Monte (toboggans)

Des excursions à foison

Lorsque l’on part en excursion, à Madère, il y a trois choses à ne pas oublier : un chapeau, un vêtement de pluie et un appareil photo. Le temps peut changer très vite, et les paysages sont si spectaculaires dans cette île volcanique ! Telle la vallée des Nonnes (Curral das Freiras), un village encaissé dans un cirque montagneux, que l’on contemple depuis une terrasse située à 1127 m d’altitude. On se croirait dans un cirque de La Réunion… Le village tout en bas est aujourd’hui accessible facilement grâce à un tunnel, mais on voit toujours les vestiges de la route originelle très étroite, accrochée sur une paroi verticale, régulièrement bombardée par des chutes de rochers. Dire qu’autrefois, des bus empruntaient cette route, une sorte de roulette madérienne (version motorisée et locale de la roulette russe)…

Curral das Freiras (Vallée des Nonnes)
Curral das Freiras (Vallée des Nonnes)
Route de montagne vers Curral das Freiras

Autre belvédère vertigineux, celui de Cabo Girão, où une plate-forme de verre est suspendue 580 m au-dessus de l’océan. Un peu plus loin, une télécabine vous déposera sur la fajã dos Padres, une parcelle cultivée entre la mer et la falaise, dont les fruits et légumes (mangues, avocats, raisin bio…) sont servis au restaurant de plage. Ce sont des galets, mais à Madère, les plages de sable sont rares. C’est pourquoi les piscines naturelles de Porto Moniz, sur la côte nord, sont si appréciées ! Quel plaisir de se baigner dans l’eau cristalline de ces bassins creusés dans le basalte… Certaines sont vraiment naturelles, peu fréquentées car difficiles d’accès, d’autres sont aménagées et donc payantes.

Vue depuis la plateforme du Cabo Girao
Au Cabo Girao
Faja dos Padres
Faja dos Padres
Plage de Faja dos Padres
Plage de Faja dos Padres
Plage de Faja dos Padres
Piscines naturelles de Porto Moniz
Piscines naturelles de Porto Moniz
Piscines naturelles de Porto Moniz
Piscines naturelles de Porto Moniz
Piscines naturelles de Porto Moniz
Piscines de Porto Moniz
Porto Moniz
Vierge à Porto Moniz

On y resterait toute la journée, mais il faut garder du temps pour se balader à Câmara de Lobos, un ravissant village lové en amphithéâtre dans une baie, où dansent les barques peintes des pêcheurs. « Lobos » fait référence aux loups de mer, les phoques-moines, qui fréquentaient cette côte lors de la découverte de l’île au XVe s. Le village se targue d’avoir été choisi comme villégiature par Churchill lors de ses vacances en 1950, d’ailleurs sa statue trône devant un hôtel dont les chambres sont inspirées par les peintures de l’ancien 1er ministre anglais. Les murs de la rue principale sont décorés par des personnages ou des animaux faits avec des morceaux de canettes en aluminium, et tout au bout, il faut prendre un verre en terrasse sur le largo do Poço pour prendre le pouls de ce village tranquille, où les seuls éclats de voix sont ceux des joueurs de cartes réunis autour de la fontaine.

Camara do Lobos
Camara do Lobos
Camara do Lobos, fresque d’un phoque avec du matériel de récup’
Camara do Lobos, panneaux décorés avec des bouts de canettes en alu, dans la rue Sao Joao de Deus
Camara do Lobos, joueurs de cartes sur le largo do Poço

S’il est trop tôt pour commander un verre de poncha, réservez cette expérience pour plus tard, lorsque vous passerez à proximité de la Taberna da Poncha, à Serra d’Agua, un bistrot local très sympa qui est réputé pour servir l’un des meilleurs poncha de l’île. Sur le vieux comptoir en bois, Ana Vicente ou l’un de ses employés vous préparera cette boisson emblématique de Madère, à base de jus de fruits, de rhum, d’épices et de miel. Le tout mélangé avec l’indispensable mexilhote en bois ! A propos de cocktail, il y a une autre adresse incontournable pour un déguster un, au coucher du soleil. Il s’agit de Maktub, à Paul do Mar. Cette guest-house atteint des sommets de « zenitude » : d’abord parce qu’elle est située au bord de la mer dans un village de pêcheurs isolé en bas d’une falaise, puis parce que c’est un repaire de surfeurs et de baba-cools qui diffuse en continu de la salsa ou du reggae, et enfin parce que le chef de son restaurant, Fabio Afonso, est un gars adorable qui cuisine admirablement bien le poisson. Alors oui, siroter un mojito ou un poncha dans ces conditions pendant que le soleil est avalé par l’océan, fait partie, pour moi, d’un « incontournable » de Madère !

Ana Vicente prépare du poncha en mélangeant le miel avec le mexilhote
Ana Vicente prépare du poncha dans sa Taberna da Poncha
Vue depuis le mirador de Paul do Mar
Chez Maktub à Paul do Mar
Devant chez Maktub à Paul do Mar
Fabio Afonso, chef à Paul do Mar
Mojito à Paul do Mar
Coucher de soleil à Paul do Mar
Coucher de soleil à Paul do Mar

D’autres lieux sont très appréciés par les touristes pour assister au lever ou au coucher du soleil. Pour le coucher, je recommande le site du phare de Ponta do Pargo, à l’ouest de l’île, une haute falaise offrant une vue spectaculaire sur la mer. Pour le lever, le site le plus couru est le sommet du pico de Arreiro (1818 m), pour voir l’astre solaire sortir de sa couette de nuages. Mais il y a tant de monde que cela peut ruiner l’expérience… Plus simple, se rendre dès potron-minet à l’extrême Est de l’île, à la pointe sauvage de Sao Lourenço : il y a assez de place pour se dégoter un coin tranquille pour assister à ce petit miracle quotidien. Enfin, pourquoi pas une petite croisière ? Il faut partir à 7 h de la marina de Funchal sur le voilier Happy Hour, pour un petit cabotage le long de la côte qui rosit et se révèle aux premiers rayons du soleil. Alexandre et Luis, les skippers, préparent un savoureux petit-déjeuner, et si c’est votre jour de chance, vous pourrez même voir des dauphins ou des baleines ! (2h30, 250 € pour 6 p) https://happyhourmadeira.com/uk/

Falaises et phare de Ponta do Pargo
Falaises de Ponta do Pargo
Lever de soleil à la pointe de Sao Lourenço
A la pointe de Sao Lourenço
A la pointe de Sao Lourenço
Baie de Funchal

L’aventure à portée de tous

L’intérieur montagneux de l’île, hérissé de pics aux pentes abruptes et creusé profonds ravins, serait inaccessible sans les levadas, ces canaux d’irrigation creusés depuis le XVIe s. pour apporter l’eau des sources d’altitude aux cultures en terrasse situées en contrebas. Il y en a environ 2000 kms, de 300 m jusqu’à 1700 m d’altitude, et une trentaine sont recommandées pour la randonnée. Toujours bordées par un sentier permettant aux levadeiros de les entretenir, leur faible déclivité fait le bonheur des marcheurs occasionnels, qui peuvent ainsi accéder à des sites réservés en principe aux randonneurs aguerris. J’ai testé, en compagnie de mon excellent guide de montagne Fabio Castro, trois levadas. La première, celle dos Prazerez, à Caleta, est très facile. Assez proche du littoral, elle traverse des villages et des hameaux, longe des jardinets et des champs cultivés, ce qui permet de comprendre comment l’on vit dans un village rural de Madère. Chemin faisant, on cueille des myrtilles, des goyave-fraises, des pommes et des prunes sauvages, on saisit à la volée entre ses doigts du fenouil sauvage, et ça et là, des bouquets roses de belladone rendent les photos plus belles…

Levada dos Prazeres, à Caleta
Levada dos Prazeres, à Caleta
Levada dos Prazeres, à Caleta
Fleurs Belladonne sur la levada dos Prazeres

Les deux autres levadas, celle de Risco et celle des 25 Fontaines, sont situées au cœur montagneux de l’île, à environ 1000 m d’altitude, et peuvent être faites l’une à la suite de l’autre. Un des accès consiste à suivre d’abord une canalisation dans un tunnel sombre et humide de 800 m de long, à la lampe frontale. On débouche alors au cœur de la laurissilva (forêt laurifère), relique d’une forêt primaire datant de l’ère Tertiaire qui est une forêt tropicale très humide. Peu de temps après, la levada do Risco mène à la cascade éponyme, l’une des plus majestueuses de l’île. Chemin faisant, on ne cesse de s’émerveiller de cette végétation exubérante, ou tout est géant : les fougères arborescentes, les bruyères dont les branches sont des troncs d’arbre, les arbustes à myrtilles (que l’on cueille en levant le bras), même le pissenlit ou le muguet endémiques font 3 m de haut ! Fabio me conduit alors, toujours en suivant le canal d’irrigation où l’on distingue de petites truites, au site des 25 Fontaines, dont le nom fait référence aux nombreuses mini-cascades qui alimentent le bassin en suintant de la roche ocre et moussue. Un lieu idyllique, une jungle fascinante, un exotisme échevelé, à une heure de Funchal et… 3h30 de Paris !  

Levada dos 25 Fuentes
Tunnel pour la levada dos 25 Fuentes
Levada das 25 Fontes e Risco
Bruyères arborescentes sur la levada das 25 Fontes e Risco
Levada das 25 Fontes e Risco
Cascade de Risco au bout de la levada das 25 Fontes e Risco
Cascade de Risco au bout de la levada das 25 Fontes e Risco
Levada das 25 Fontes e Risco
Levada das 25 Fontes e Risco, avec tunnel de bruyères arborescentes
Bruyères arborescentes sur la levada das 25 Fontes e Risco
Bassin des 25 Fontaines à la levada das 25 Fontes e Risco
Bassin des 25 Fontaines à la levada das 25 Fontes e Risco

Pratique

Aérien : Transavia opère des vols quotidiens, certains en vol direct, depuis Orly. A partir de 178 € A/R (258 € avec un bagage en soute). transavia

Autotour : 7 nuits en chambre d’hôtes + loc voiture 1 semaine, à partir de 470 €/p. monvoyageamadere.com

Se loger :

Quinta Jardins do Lago, à Funchal : calme et confort anglais dans un hôtel 5* entouré d’un jardin extraordinaire. Ch. dble à partir de 195 €. jardinsdolago.com

Fajã dos Padres : petites maisonnettes situées entre la mer et un verger de fruits tropicaux. A partir de 85 € en B&B. fajadospadres.com

Tiny Black Bird, à Faja da Ovelha : fantastique maison d’hôte tenue par Fabio Afonso (de Maktub à Paul do Mar), consistant en deux tubes et une terrasse posée au bord d’une falaise, avec une vue incroyable sur la montagne et la mer. A partir de 100 € la nuit pour 2 p. A voir absolument les photos sur Airbnb ! https://www.airbnb.co.uk/rooms/52160120?source_impression_id=p3_1636295826_DVscltM4hSUznMa3&guests=1&adults=1

Se restaurer :

A Funchal :

Hostel de Santa Maria, cuisine de qualité avec terrasse dans une courette au calme dans la vieille ville.

Sushis à l’Hostel de Santa Maria

Kampo, gastronomie créative dans une ambiance bistrot très conviviale. Prenez place au comptoir, et laissez le chef Julio Pereira vous proposer ses petits plats divinement savoureux, tel le « bol de berlin », une brioche fondante fourrée de chorizo, aux champignons et à l’huile de truffe. Il faut goûter à ses sardines à tomber par terre, et à ses très bonnes viandes maturées. Une expérience gustative rare à prix raisonnable. kampo.pt

Babosas Village, restaurant situé à l’arrivée du téléphérique, très bons poissons et desserts.

A Ponta do Sol : The Old Pharmacy, pour se régaler de la cuisine généreuse de Maria Freitas, et chiner dans la boutique d’artisanat attenante.

Poulpe à The Old Pharmacy à Ponta do Sol
Maria Freitas, de The Old Pharmacy à Ponta do Sol

A Paul do Mar : Maktub, produits de la mer au top et coucher de soleil. https://www.facebook.com/MaktubPub/

Fabio Afonso, chef à Paul do Mar

Guide indépendante : Célia Mendonça : celiamendonca3@gmail.com

Celia Mendonça, excellente guide à Madère

Guide de montagne : à partir de 27 €/p la 1/2 j. http://www.madeira-adventure-kingdom.com

Ou joindre directement Fabio Castro : fabiorrcastro@gmail.com

Fabio Castro, guide très sympa

A ramener : du madère de Madeira Vintners ; du bolos de mel (sorte de pain d’épices) de la Fabrica Santo Antonio ; broderies ; fleurs.

Se renseigner : visitmadeira.pt/fr