Balades à Tenerife

La plus grande des sept îles de l’archipel des Canaries est aussi la plus variée en terme de paysages et d’activités proposées. A vélo, à pieds ou en voiture, on apprécie ses villages de montagne authentiques, ses paysages lunaires autour du Teide (3717 m), et ses plages de sable noir ou blond. 

 

A priori, quand on va aux Canaries, c’est pour trouver des plages et du soleil. Après tout, le sable et l’astre solaire ne sont-ils pas jaune canari ? Pour le soleil, l’île de l’éternel printemps ne dément pas sa réputation, et l’on est assuré d’y jouir d’un climat doux toute l’année. Quant aux plages, Tenerife n’est pas la mieux lotie des îles Canaries, son origine volcanique ayant dessiné des côtes rocheuses et tapissé ses plages de sable noir. Après tout, pourquoi pas, il est tout aussi fin, et permet de faire de beaux châteaux… en Espagne ! Et puis la mer, elle, est d’une limpidité cristalline. Cependant, l’urbanisation des gigantesques stations balnéaires du sud de l’île, Las Americas et Los Christianos, est loin d’être une réussite. Nées d’une éruption immobilière, elles ne cessent de répandre leur coulée de béton sur des kilomètres de côte sauvage. Alors qu’il existe d’autres sites moins fréquentés et plus respectueux de l’environnement, comme Almaciga au nord, ou Candelaria, à l’ouest. Santa Cruz, la capitale du nord de l’île, a choisi d’importer des dunes entières du Sahara pour créer dans la baie de San Andrés une plage de sable fin et doré ! Cependant, la plage artificielle de las Teresitas est charmante avec ses palmiers et ses barques colorées dansant sur les flots bleus… L’idéal si vous voulez fuir l’ambiance très « sea, sex and sun » du sud de l’île. Ici, vous fréquenterez plutôt les Tenerifiens de la capitale, venant se baigner pendant la pause déjeuner, et croquant des beignets de poisson frais dans un bar de San Andrés. Mais trop bruyante et encombrée, Santa Cruz n’est pas un lieu de séjour recommandé.

 

Le Teide, plus haut sommet d’Espagne

Après avoir visité le Musée Archéologique, qui détient une très intéressante collection de vestiges guanches, les premiers habitants préhispaniques de l’île, filez (il y a de bonnes autoroutes) vers Puerto de la Cruz. C’est la base idéale pour partir à la découverte des trésors culturels et naturels de Tenerife. La ville en elle-même est agréable, et l’on apprécie de pouvoir se promener dans le jardin tropical du bord de mer, Playa Jardin, avant d’aller déguster un poisson grillé dans l’ancien quartier de pêcheurs. Mais l’attraction majeure est le Loro Parque, parc zoologique détenant la plus grande collection de perroquets au monde. On y observe des jaguars, des gorilles, des requins, et on applaudit le show des lions de mer et des dauphins. On y passerait la journée !

A tout seigneur, tout honneur, la première excursion sera celle qui vous mènera vers le volcan, le Teide, dont le pic, culminant à 3717 mètres, est le plus haut sommet d’Espagne. En passant par la forêt de pins de la Esperanza, située sur une ligne de crête, vous verrez les deux versants de l’île, l’un au nord verdoyant, l’autre au sud aride. Soudain, au détour d’un virage, il apparaît, orné de sa collerette neigeuse, découpant sa silhouette majestueuse sur l’azur. A mesure qu’on l’approche, la végétation fait place à une plaine minérale irriguée par des torrents de lave figée, d’où émergent des rochers basaltiques torturés, et où affleurent des veines d’obsidiennes et des champs de pierre ponce. Inutile de marcher, un funiculaire monte presque au sommet du volcan. Là, tout près du cratère exhalant son haleine sulfureuse, la vue est splendide sur Tenerife, et porte même jusque sur les autres îles de l’archipel !

 

Un dragonnier millénaire

Ce qui justifie le déplacement à Icod de los Vinos, ce ne sont pas ses vins, pourtant fort bons, mais son dragonnier. Cet arbre étonnant, supposé millénaire, est peut-être le plus photographié au monde, car il a eu la chance de pousser au milieu d’une carte postale : au premier plan, une jolie maison blanche au balcon de bois sculpté, autour, des vignobles et des bananeraies, et au fond, le Teide ! Un peu plus loin, Garachico est un port dévasté naguère par une coulée de lave. En se solidifiant dans la mer, la lave a formé des poches que la ville a aménagées en piscines naturelles, sûres et gratuites ! Il faut aussi grimper jusqu’à Masca, petit village perché dans la montagne, ne serait ce que pour goûter, « Chez Arlette », au menu traditionnel dont la crème de banane est un pur régal. Quel contraste entre l’austérité de ces paysages abrupts, et la gaieté des petites maisons blanches mouchetées de pierres volcanique, noyées dans une oasis de verdure ! Tenerife recèle bien d’autres merveilles : Los Gigantes, hautes falaises tombant à pic dans l’Atlantique ; la forêt primitive de lauriers sauvages de Las Mercedes ; le Ravin de l’Enfer, dont les cascades éclaboussent les fougères géantes… Sans oublier La Orotava, dont le centre historique, classé monument national dans sa totalité, regorge de demeures seigneuriales aux balcons de bois de pin canarien et aux patios débordant d’une végétation tropicale.

Ah, encore un détail qui fait rêver : ces Guanches, à l’origine mystérieuse, étaient peut-être les survivants du continent englouti dont parlait Platon. Dans ce cas, vous ne fouleriez rien d’autre que la terre immergée de la mythique Atlantide !

Pratique

Plusieurs compagnies low-cost (Easyjet, Ryanair, Vueling, Air Europa…) permettent de trouver des billets pas chers Paris/Tenerife, à partir de 70 € A/R.

A savoir :

  • Carnaval de Santa Cruz de Tenerife, du 12 au 18 février 2018 : il rivalise avec celui de Rio !
  • Les Canaries ont le statut de zone franche : c’est bon pour le shopping…

Office du Tourisme Espagnol : http://www.spain.info/fr/

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