Pérou : le voyage d’une vie

C’est mon deuxième voyage au Pérou, et l’enchantement est intact. De Lima au lac Titicaca, en passant par Cusco et les principaux sites archéologiques de la Vallée Sacrée, c’est toujours un immense plaisir de traverser la cordillère des Andes, et de découvrir la civilisation des Incas et le mode de vie de leurs descendants. En mode « privilégié », voici ce que j’ai vu et vécu au pays du Machu Picchu.   

Rivière Urubamba dans la Vallée Sacrée

Lima

Après avoir atterri à Lima, il est judicieux de rester un jour ou deux dans la capitale péruvienne, ne serait-ce que pour atténuer les effets du décalage horaire (- 6 h). Cela permet de flâner dans le quartier historique et dans celui de Barranco, plus bohème, dont les galeries et le street art reflètent la création contemporaine du pays. Côté musée, je recommande celui de Pedro de Osma, qui plonge le visiteur à l’époque des civilisations précolombiennes, des Incas, puis de la colonisation espagnole. Son restaurant propose un excellent ceviche (poisson cru mariné) et le barman prépare l’un des meilleurs pisco sour (le cocktail national) de la ville ! A Miraflores, il faut se balader sur la promenade aménagée sur la falaise qui surplombe l’océan Pacifique. Pas forcément pour la vue, car Lima est souvent plongée dans un brouillard humide venant de l’océan. D’ailleurs cette ville est la plus détestée des photographes, car s’il ne pleut jamais, elle est presque constamment couverte de nuages gris ! Mais la promenade est agréable quand même, car très animée, on y trouve de nombreux vendeurs ambulants, et un centre commercial souterrain très utile pour le shopping. Juste au-dessus se trouve le parc de l’Amour, un jardin dont les murets sont couverts de mosaïques colorées à la Gaudi, où trône « El Beso », une immense sculpture incitant les amoureux à venir se bécoter sur les bancs publics, sans se soucier des passants honnêtes…

Street art à Barranco (Lima)
Vendeuse de rue à Lima
Au musée Pedro de Osma de Lima
Au musée Pedro de Osma de Lima
Au musée Pedro de Osma de Lima
Au musée Pedro de Osma de Lima
Le barman du musée Pedro de Osma prépare du pisco sour (Lima)
Au parc de l’Amour, à Lima

Arequipa

Il faut reprendre l’avion pour rejoindre Arequipa. Le guide m’a amené sur la place Yanahuara, dont le mirador permet d’admirer à la fois le volcan tout proche, et l’église éponyme, dont la façade baroque ouvragée fait face à un superbe mât totémique sculpté dans un tronc de palmier. Cette ville regorge de picanterias (auberges traditionnelles), et celles qui arborent un drapeau rouge en façade préparent la chicha, boisson fermentée à base de maïs rouge. C’est le cas à « La Nueva Palomino », auberge traditionnelle où une petite vieille prépare devant les convives la sauce ocopa avec son mortier. Après ce copieux déjeuner, j’ai visité le couvent Santa Catalina, toujours actif, un havre de paix dont le cloître et les différents bâtiments sont peints de jolies couleurs : bleu indigo, ocre, vert pomme… Arequipa est réputée pour la qualité de sa laine d’alpaga, vendue dans les magasins répartis autour de son immense place d’Armes. Pour avoir la meilleure vue sur la place, il faut accéder au roof-top de l’hôtel Arequipa Suite Plazza. Une excellente adresse pour siroter un mate de muña (thé à la menthe des Andes, bon pour la digestion et le mal d’altitude) tout en admirant le coucher de soleil derrière le volcan… A la nuit tombée, il est temps de se diriger vers la gare pour monter à bord du Belmond Andean Explorer, qui roule de nuit jusqu’à Puno, au bord du lac Titicaca, à 3800 m d’altitude. Ce train de luxe est un must, pour le confort de ses cabines, pour la gentillesse de son personnel et pour la qualité de la cuisine proposée au wagon-restaurant. Rouler de nuit permet de s’acclimater progressivement à l’altitude, mais si vous souffrez tout de même du mal des montagnes, chaque cabine dispose d’une bouteille d’oxygène, et le médecin de bord prendra soin de vous !  

Volcan Misti à Arequipa
Mât devant l’église de Yanahuara, à Arequipa
A la picanteria La Nueva Palomino
Serveuse au restaurant La Nueva Palomino
Cloître du couvent Santa Catalina d’Arequipa
Guide au couvent Santa Catalina d’Arequipa
Wagon-bar du Belmond Andean Explorer
Wagon-lit du Belmond Andean Explorer

Le Titicaca

Lieu sacré pour les Incas, le lac Titicaca est le berceau des indiens des Andes. Actuellement, ses rives sont occupées par les Quechuas et les Aymaras. Ces derniers vivent en partie sur les îles Uros, d’étonnants îlots flottants constituées de totora, des roseaux tressés. Ces familles vivent de la pêche et du tourisme, et si la visite manque de spontanéité, elle permet à ces communautés lacustres de continuer à vivre comme leurs ancêtres. Enfin, presque, sans les sacrifices d’animaux ou d’enfants… En effet, une équipe d’archéologues a retrouvé au fond du lac, en 2020, des boîtes en pierre de lave vieilles de 5 siècles. Les chercheurs pensent que les Incas, en plus de quelques offrandes aux dieux (petits lamas en coquillage et feuilles d’or), remplissaient ces boîtes du sang de leurs victimes… Les guides se gardent bien d’en parler dans leur discours formaté, et aujourd’hui, la seule chose qui est sacrifiée, sur ces îles où défilent toute la journée les groupes de touristes, c’est l’authenticité !

Île Uros sur le lac Titicaca
Île Uros sur le lac Titicaca
Chants et danses sur une île Uros du lac Titicaca
Artisanat des Uros (lac Titicaca)
Artisanat des Uros (lac Titicaca)
Artisanat des Uros (lac Titicaca)
Jeune fille sur une île Uros (lac Titicaca)
Jeune fille sur une île Uros (lac Titicaca)

Plus avant dans le lac, Taquile est une île dont les habitants perpétuent un art textile admirable. Ici, ce sont les hommes qui cousent et qui tricotent. Avant le repas, préparé par les femmes, on a eu droit à une petite danse traditionnelle faite sans conviction par quelques anciens en costume. C’est touchant, car il est probable que les pourboires recueillis, et les quelques bonnets ou gants vendus sur leur stand, constituent leur unique source de revenus, dans cette île du bout du monde… En contrebas du restaurant il y a une plage, et j’ai été saisi par la beauté de cette mer intérieure, bordée au loin par les sommets enneigés de la Bolivie.

Habitant de l’île de Taquile (Lac Titicaca)
Habitant de l’île de Taquile (Lac Titicaca)
Plage de l’île Taquile, sur le lac Titicaca

De Puno à Cusco

Le trajet en train reliant Puno à Cusco est un enchantement constant. D’abord, au petit matin, le train s’arrête dans un village rural, Marangan, au milieu d’un champ parsemé de petits tas de pommes de terre. La nuit, les tubercules gèlent, et dès potron-lama (très tôt, mais au Pérou…) des femmes en jupe et bas de laine les retournent juste avant l’apparition du soleil afin qu’elles dessèchent. Pas les femmes, les pommes de terre, quoique le visage de ces viejas, ratatiné et flétri, finit par ressembler à ces pommes de terre qu’elles se sont échinées à racornir au soleil toute leur vie… Elles sont comme des poupées russes, emmitouflées dans plusieurs couches de vêtements, et elles peuvent porter jusqu’à 10 jupes les unes sur les autres ! Les rares habitants qui se trouvent à cette heure-là dans les rues glaciales se réchauffent les doigts et le corps en buvant du thé au lait brûlant servi par une vendeuse ambulante postée sur la place du village. Cet arrêt du train en dehors des habituels sites touristiques permet de saisir une tranche de vie authentique d’un village péruvien, et cela prouve que dans ce pays, le tourisme ne se réduit pas seulement en une collection de temples Incas. Tel que celui que l’on peut voir à l’arrêt suivant, sur le site de Raqchi. Ce temple du XVème s., dédié au dieu Wiracocha, était le seul temple Inca à posséder des colonnes. On prend conscience de son gigantisme grâce au vestige d’un mur de 12 m de haut. On y voit aussi des qolqas, structures en pierre rondes servant de stockage de céréales ou de pommes de terre déshydratées. Ce qui humanise ce site, c’est la présence de paysans, qui cultivent la terre avec leurs lamas à deux pas du temple, comme leurs ancêtres le faisaient il y a 5 siècles…

Marangan
Marangan
De Puno à Cusco en train
A Marangan
A Marangan
Vendeuse de thé à Marangan
Villageois de Marangan
Villageois de Marangan
Site de Raqchi
Alpaga devant le site de Raqchi
Paysans devant le site de Raqchi
Paysans devant le site de Raqchi
Serge le Lama…

Cusco

La suite du trajet vers Cusco est à faire le nez collé à la vitre du wagon-bar, ou mieux, sur la plateforme extérieure à l’arrière du train. La cordillère andine défile sous mes yeux ébahis, et son relief vigoureux forme un paysage splendide : au premier plan, les champs en terrasses de maïs, de blé ou de pommes de terre, où travaillent les paysans avec leurs lamas ; derrière, des villages aux maisons en brique ou en pisé se blottissent le long de la majestueuse rivière Urubamba ; et au fond étincellent les neiges éternelles des sommets andins. Cusco est une ville de 400 000 hab construite dans une cuvette. C’était la capitale des Incas, et leur génie architectural se voit encore dans les soubassements des maisons les plus anciennes, faits de blocs colossaux de pierre volcanique, agencés à la perfection, et inclinés de telle sorte qu’ils puissent résister aux tremblements de terre… Heureusement, les conquistadors n’ont pas tout détruit, et vous pourrez visiter le Temple du Soleil (le Vatican des Incas !), transformé en cloître par les prêtres dominicains, et dépouillé de tout l’or qui recouvrait ses murs de pierre noire volcanique… Comme curiosités, il y a un tableau figurant le Christ en jupon avec St-Jean qui chique de la coca, un autre montrant la circoncision du petit Jésus, et une statue de la Vierge enceinte ! Les prêtres ont fait des concessions aux peintres indigènes qui avaient moins de pudeur à représenter les choses de la vie… A voir également, une plaque d’or sur laquelle sont représentés les principaux symboles de la mythologie inca. J’ai passé beaucoup de temps à flâner autour de la grande place d’Armes, qui donne accès à la cathédrale. En mai et juin, pendant les fêtes du Soleil, il y a tous les jours des processions et des danses, ce qui permet d’apprécier la diversité des costumes et de se rendre compte de la richesse et de la vivacité du folklore péruvien. Toutes les écoles de la région défilent, les gamins dès 4-5 ans connaissent les chorégraphies, c’est un spectacle très plaisant. L’autre visite incontournable est le marché couvert de San Pedro, qui regorge de fruits et légumes inconnus en Europe, et de montagnes de fleurs. Plus insolite, des fromages et du cuy, le cochon d’Inde rôti, qu’on voit aussi empalé sur des brochettes le long des routes… J’ai dénombré une trentaine de variétés de pomme de terre (les Péruviens consomment en moyenne 75 kg de patates par an !), et presque autant de maïs de toutes les couleurs. Il y a aussi d’énormes tas de feuilles de coca : il faut savoir que ces feuilles au pouvoir stimulant (dont les Péruviens raffolent) proviennent d’un arbuste s’épanouissant dans la forêt tropicale, et c’est ce qui a poussé les Incas à migrer du lac Titicaca jusqu’à la forêt amazonienne !

Rivière Urubamba
Scène de la vie rurale vue du train
Place d’Armes de Cusco
Place San Blas, à Cusco
Fêtes du Soleil sur la place d’Armes à Cusco
Fêtes du Soleil sur la place d’Armes à Cusco
Au Temple du Soleil, à Cusco
Statue de « l’Inca vengeur » sur la place d’Armes de Cusco
Ecoliers défilant lors des fêtes du Soleil, autour de la place d’Armes à Cusco
Musicien lors des fêtes du Soleil sur la place d’Armes à Cusco
Jeune danseur lors des fêtes du Soleil sur la place d’Armes à Cusco
Jeune danseur lors des fêtes du Soleil sur la place d’Armes à Cusco
Au marché San Pedro de Cusco
Au marché San Pedro de Cusco
Au marché San Pedro de Cusco
Stand de pommes de terre au marché San Pedro de Cusco

Enfin, Cusco possède un site archéologique, situé sur les hauteurs de la ville : Saqsaywaman. Ce n’est pas le plus impressionnant des sites Inca, mais on y voit des murs constitués d’énormes blocs de pierre (jusqu’à 120 t !), et à l’entrée du site paissent des lamas à poil long très photogéniques, appelés suri et surnommés « lamas rastas »…  

Site archéologique de Saqsaywaman, à Cusco
Site archéologique de Saqsaywaman, à Cusco
Lamas et alpagas devant le site archéologique de Saqsaywaman, à Cusco
Lama « rasta » devant le site archéologique de Saqsaywaman, à Cusco
Lama « rasta » devant le site archéologique de Saqsaywaman, à Cusco

La Vallée sacrée

A partir de Cusco, la principale excursion consiste à rejoindre Urubamba, la ville portant le nom de la rivière éponyme. C’est cette rivière qui est sacrée, pour les Incas, rendant aussi « sacrée » la vallée qu’elle a creusée. A 2800 m d’altitude, on souffre moins du mal des montagne, le climat est meilleur, et c’est une bonne idée d’étape pour se refaire une santé et visiter les nombreux sites archéologiques de la vallée. A commencer par Pisac, ou il faudra remonter à 3800 m pour admirer les ruines de ce village Inca du XVème siècle, construit sur une arête rocheuse par le roi Pachacutec. On y distingue des temples, des bains de purification, des fontaines, et l’une des plus grandes nécropoles incas à ciel ouvert, composée de plus de mille sépultures creusées dans une falaise. Le paysage est somptueux, car toutes les pentes sont aménagées de cultures en terrasse qui épousent le relief, sortes d’escaliers de géants au tapis herbeux qui permettent d’accéder aux temples et aux dieux. 

Péruvienne et son lama, au bord de la route
Pisac
Terrasses de Pisac
Au marché de Pisac
Au marché de Pisac
Cochon d’Inde grillé (cuy) d’un rabatteur de restaurant
Danses au restaurant Wayra d’Urubamba

De l’autre côté d’Urubamba, Ollantaytambo est une forteresse inachevée, construite en l’honneur d’Ollantay, l’un des chefs de guerre du roi Pachacuti. Là aussi, de très belles terrasses habillent les pentes du piton rocheux, que tout le monde grimpe pour aller voir un mur de 3 m de haut, constitué par six monolithes de porphyre rouge, assemblés entre eux avec une grande précision. Le guide fait remarquer l’inclinaison des murs, calculée pour que le temple résiste aux tremblements de terre !

Site d’Ollantaytambo
Site d’Ollantaytambo
Devant le site d’Ollantaytambo
Sur la place du village d’Ollantaytambo
Sur la place du village d’Ollantaytambo

Au site archéologique de Moray, vous verrez trois énormes dépressions dont les bords sont aménagés en terrasses concentriques. On ne sait pas si ces trous ont été creusés par des météorites, par l’érosion ou par la main de l’homme, mais ce qui est certain, c’est que ces terrasses servaient à la culture. Les archéologues pensent même que les Incas s’en servaient non pour la consommation, mais pour produire des semences. En effet, chaque niveau comporte un type de terre différente (plus ou moins enrichie par du guano de lama), et les scientifiques ont établi que chaque niveau est une niche écologique avec une température différente de celle d’au-dessus et d’en dessous. Cela permettait donc aux paysans de produire des semences de dizaines de variétés différentes de pomme-de-terre, de maïs ou de quinoa. Le site a conservé cette fonction agricole jusqu’en 1950 !

Terrasses concentriques de Moray
Terrasses concentriques de Moray

Le village voisin, Maras, est peu touristique. Baladez-vous dans ses ruelles pour voir des scènes de la vie rurale quotidienne. Les Péruviens que vous y croiserez n’ont rien à vous vendre, et sont en général ravis d’échanger quelques mots avec vous.

Les interactions sont très différentes à Chinchero, un village réputé pour la qualité de son artisanat, et donc très touristique. La visite des centres de tissage est un peu « mécanique », on sent que les employés récitent un texte bien appris… C’est tout de même intéressant de voir comment la laine de lama ou d’alpaga est filée, colorée avec des pigments naturels tel que la cochenille, et tissée sur des métiers rudimentaires et individuels. La place principale, située devant l’église de la Nativité (1607) abritant des fresques et des peintures naïves, est pleine de vendeuses au traditionnel chapeau rond et rouge. Dans le champs attenant, des femmes épluchent des patates noircies par le gel et par le soleil. L’une d’elle m’a appris en riant qu’une variété, particulièrement difficile à éplucher, était surnommée « faire pleurer la belle-fille », car c’est celle que les mères donnent à éplucher à leur bru, pour tester leur résistance au travail… Dans les ruelles pavées s’ouvrent des échoppes d’artisan, dont celle de German : c’est le meilleur graveur de calebasse du village (et le plus sympathique !).  

Place de Chinchero
Centre de tissage de Chinchero
Centre de tissage de Chinchero
Tisseuse au centre de tissage de Chinchero
Eplucheuse de patates à Chinchero
Péruvienne à Chinchero
Epluchage des pommes de terre séchées
Pommes de terre déshydratées
German, à Chinchero
Calebasse gravée
Faitière de toit à Chinchero

Juste à côté de Chinchero s’étend un beau lac, le lac de Piuray, où vivent des communautés qui ont compris tout l’intérêt qu’elles ont à s’ouvrir à une forme de tourisme solidaire et responsable. Lors de mon précédent reportage, j’avais déjà été accueilli dans un village proche d’Umasbamba par des femmes qui confectionnaient un repas traditionnel pour de petits groupes ou des individuels, et qui montraient après le déjeuner l’art du tissage quechua (https://reportages-tourisme.com/category/destinations/ameriques/amerique-du-sud/perou/).  Cette fois, au bord de la rive sud du lac, c’est une famille qui prépare devant les convives la pachamanca, repas de fête cuit à l’étouffé dans un trou creusé dans le sol, sur des pierres chaudes, et recouvert de roseaux ou de feuilles de bananiers. Ce nom signifie d’ailleurs « pot de terre » en quechua. Après une longue cuisson, qui permet de profiter de la sérénité émanant de ce lac andin (location de kayak possible), on se régale des drôles de pommes de terre fondantes, du manioc et des viandes aromatisées d’herbes, sous le regard amusé et tendre de Bacila, la cuisinière en chef, qui a nommé son petit coin de paradis : « Outdoor Piuray ».

Pachamanca au lac Piuray
Pachamanca au lac Piuray
Pachamanca au lac Piuray
Pachamanca au lac Piuray
5 variétés de pommes de terre
Bacila, de l’Outdoor Piuray

Le Machu Picchu

Depuis Cusco, la compagnie Perurail propose 4 types de trains pour rallier Aguacalientes, la ville située au pied du plus fabuleux site Inca d’Amérique du Sud. Par ordre de confort croissant, il y a le Expédition (110 $ A/R), le Vistadome (140 $ A/R), le Sacred Valley (180 $ A/R) et le Hiram Bingham (600 $ A/R). J’ai eu la chance d’être invité dans le dernier cité, et le prix élevé est justifié par le fait que les voyageurs sont choyés comme des passagers d’un avion en 1ère classe : wagons boisés somptueux, service impeccable d’un excellent repas, open bar, musiciens, etc… Mais si vous ne désirez pas casser la tirelire, le trajet est le même pour tous les trains, et le Vistadome, équipé de grandes baies vitrées (y compris au plafond), permet de bien profiter des paysages qui défilent. Au fur et à mesure que l’on se rapproche d’Aguacalientes, la végétation change car on se rapproche de la jungle amazonienne, avec ses arbres immenses, ses plantes épiphytes, ses bambous, ses fougères arborescentes… 1h45 de bonheur !

Plateforme arrière du Hiram Bingham
Wagon-restaurant du Hiram Bingham
La Vallée Sacrée en allant vers le Machu Picchu

Quant au site lui-même, inutile de s’étendre, c’est magique. D’autant plus que j’écrirai prochainement un article uniquement sur le Machu Picchu. Aucun autre site archéologique ne procure autant d’émotion que les ruines de ce village perché au plus près des cieux. Qu’il soit inondé de soleil ou nimbé d’une fine brume, le Machu Picchu (vieille montagne en quechua) est empreint d’une force mystique qui fascine tout visiteur. Il a peut-être été construit dans ce but… Après avoir parcouru le site en long, en large et en travers, chacun s’assure de faire un bon selfie, afin de garder en souvenir ce passage sur l’une des merveilles du monde, symbole de ce voyage d’exception, qui pour beaucoup sera le plus beau de leur vie !

Le Machu Picchu
Le Machu Picchu
Ruines du Machu Picchu
Terrasses du Machu Picchu
Mur d’un temple au Machu Picchu
Au Machu Picchu

PRATIQUE

Y aller : Air France a des vols Paris/Lima à partir de 900 € A/R, et Air Europa, via Madrid, à partir de 700 € A/R.

Circuit : Evaneos propose « Les essentiels du Pérou », un circuit privé en 1/2 pension de 9 j avec chauffeur et guide, vols intérieurs, entrées aux sites et transferts, à partir de 1950 €/p. https://www.evaneos.fr/perou/itineraire/16106-les-essentiels-du-perou/

Bonnes adresses

A Lima :  AC Lima Miraflores, hôtel 5 * idéalement situé à Miraflores en bord de mer. Restaurant du musée Pedro de Osma : l’un des meilleurs ceviche et pisco sour de la ville !

A Cuzco : Inkarri : hôtel 3 * avec patio, jardin et wifi, situé dans une ruelle calme proche du centre historique. Limo : sur la place d’Armes, restaurant proposant une cuisine fusion péruvienne-nikkei.

A Arequipa : La Nueva Palomino : auberge authentique fabricant la chicha.

Shopping

Tous les sites archéologiques disposent d’un petit marché artisanal pour acheter les babioles-souvenir (lamas en pierre, bonnets péruviens, sacs colorés ou autres articles faits main locaux). Pour les articles en alpaga, assez chers, mieux vaut les acheter (avec certificat d’origine garantie) dans un des magasins du centre d’Arequipa ou de Cuzco. A Lima (où l’on repasse généralement avant de reprendre l’avion), voici deux bonnes adresses pour vos derniers achats :

« Las Pallas », à Barranco, boutique de Marie Solari, une passionnée d’archéologie qui propose de l’artisanat traditionnel (tel que ces étonnants tableaux en relief faits en farine de pomme de terre cuite), et des objets plus rares et authentiques, dignes de figurer dans un musée.

« El Dedalo » (fait aussi café) à Miraflores, beaucoup plus éclectique et branché, avec de l’habillement et de l’art contemporain.

Infos : http://www.peru.travel/fr

Un grand merci à PromPeru France, à Maria Elena Corvest et Adolfo Sanchez, que j’ai eu le plaisir de côtoyer durant ce fabuleux voyage de presse ! 

Le cochon d’Inde, très apprécié au Pérou…